1er novembre 1954. La guerre commence en Algérie. Des milliers de jeunes de 20 ans y sont envoyés pour le « maintien de l ordre ». Leurs résistances butent contre les murs de la propagande, du mensonge. L image, alliée, asservit le visible aux sons ordonnés. Dans ce contexte où tout mine la relation des faits, des consciences s élèvent. Les mobilisés témoignent. Malgré la censure, l interdit, la crainte, quelques cinéastes agissant en lanceurs d alerte, tentent de transmettre des vues différentes des réalités. 1962. La guerre est officiellement finie, mais toujours pas reconnue. Dix ans après, la fiction emplit l écran de quelques aspects du visage des mobilisés. Avec le temps, beaucoup d entre eux brisent le silence. Au gré des nécessités, des circonstances, ils livrent à la presse, et aux différents formats du septième art : documentaires, reportages, émissions, qui leur ouvrent leur lucarne, quelques bouts inédits de leur histoire, de l Histoire, de la guerre d Algérie.