« Je cherche ce qui est vraiment beau et digne d’être admiré », dit Paul Souriau au début de ce livre, paru initialement en 1904. En esthétique, le xxe siècle a pourtant privilégié le subjectivisme et le relativisme : la beauté ne serait que dans l’esprit de celui qui juge, rien ne serait beau en lui-même. Paul Souriau affirme, au contraire, la réalité de la beauté. Il prétend qu’elle peut être connue et appréciée, et qu’elle possède aussi une fonction morale. Il défend son réalisme esthétique dans une langue claire et même charmante. La philosophie française du début du xxe siècle recèle des perles philosophiques oubliées sur les rayons peu visités des bibliothèques. Cette réédition permet d’en redécouvrir l’une des plus pures.