Walter Benjamin (1892-1940) à travers son itinéraire semé d’embûches, a dû affronter l’arrivée au pouvoir des nazis. Amené à sillonner l’Europe il développe une activité de critique littéraire et une philosophie de l’histoire, notamment dans ses ultimes « thèses » de 1940. Ce testament philosophique est influencé par le messianisme juif et le marxisme. Décrit comme sentinelle messianique, l’œuvre de Walter Benjamin se déploie aux confins de la sociologie, de l’esthétique et de la théologie. Sa philosophie de l’histoire contraste avec celle de Nietzsche, mais le rapproche de Simone Weil. Analyste privilégié des tourments de l’Europe, il participera indirectement à l’Ecole de Francfort.