Le masculin l'emporte toujours sur le féminin. Cette règle régit le parler de dizaines de millions de Français et de Françaises ; elle paraît naturelle, instinctive et immuable. Pourtant, elle ne l'est pas. Fruit d'une volonté politique, elle est l'illustration parfaite de la manière dont les autorités politiques, culturelles et morales exercent un pouvoir symbolique aux conséquences bien réelles. Comment la domination du masculin est-elle si ancrée qu'aujourd'hui, sa remise en cause peut être qualifiée de péril mortel ? Cet étonnement est le point de départ d'un cheminement qui mènera l'autrice à la sociologie, à la psychologie et à la philosophie politique pour démontrer que non, ce parler n'est pas plus naturel qu'un autre. Au bout de ce cheminement arrive la quête d'une alternative promouvant l'égalité, la représentation équitable et, in fine, l'inclusion.