Dans les lettres adressées à Cees Bartels, un religieux Carme nééerlandais, avec lequel il a entretenu une longue et cordiale amitié, Senghor se présente sans réserve comme une personne religieuse. Ces lettres montrent que, pendant la trentaine d'années qu'a duré leur correspondance, Senghor n'a cessé de se poser des questions sur le sens de la foi catholique qu'il confesse et les développements politiques du monde dans lesquels il est si souvent acteur. Elles montrent combien Senghor étend sa réflexion bien au-delà de l'activité ecclésiale et des questions sur la relation entre la foi chrétienne et le socialisme dont Senghor est un fervent supporteur