Un homme apparaît dans l'étude d'un avoué et prétend être le colonel Chabert, une gloire de l'Empire. Or, le colonel est mort. Les vivants le disent sur la foi de l'état civil qui le dit sur la foi de témoins. À ces vérités, le vieux monsieur oppose le réel de sa vie et fait vaciller l'évidence. Il demande à être reconnu, cet homme qui va apprendre qu'une identité ne se réclame pas mais se construit. L'apparition de cet homme nous projette dans le monde de La Comédie humaine d'Honoré de Balzac peuplé de personnages chargés, malgré eux, de l'interrogation sur l'existence et la définition de la personne. Nous observons comment chacun est contraint de négocier la construction de son identité au sein d'une immense place d'échanges entre différents récits parmi lesquels le droit, et particulièrement le Code civil, tient une place privilégiée.