S'inscrivant dans le cadre d'une littérature qui proclame le renouveau, l'écriture de Chevillard procède à la mise en scène de la discontinuité et aux jeux entre la norme et la distorsion, entre le retour et le détour, avec et contre le roman. À travers le décryptage de la mise en scène esthétique de la discontinuité, le présent travail vise la sollicitation et l'interprétation des différentes manifestations de la rupture et de la dislocation, génératrices de l'éclatement de la narration, de l'écriture digressive et métaleptique, et de la complexité de la lecture. Renforcés par la portée ludique et comique, ainsi que par l'abolition des frontières entre le fictif et le réel, avec ses clichés et ses stéréotypes, de tels procédés se révèlent au service de la vision ironique et critique qui contre-attaque ce que Chevillard appelle le « bon vieux roman ».